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Origine du nom des lieux-dits de Châteauneuf-Val-de-Bargis Châteauneuf, le bourg - juillet 2003 |
Hameaux,
écarts et lieux-dits - Asvins, hameau -
Barbiers (les), hameau - Bazin, métairie -
Bellary, ferme - Bellevue, ferme - Bergerie
(la), hameau - Bertholier - Bonnetterie (la) -
Bornets (les), hameau - Champboyard - Chamery, hameau
- Château de la Tour (le) - Château (le) - Châtelet, ferme
- Chaume, moulin, ferme et hameau - Chaumes
du Lac - Crot-Ravard (le), ferme - Evêque (l') -
Fonfaye, château - Fontenaille - Forêt (la), ferme
- Girardine (la), hameau - Mont (le), hameau
- Moulin (le), hameau - Moutonnerie (la), ferme
- Poivrière (la), hameau - Pont (le), ferme
- Potin (le), ferme et hameau - Prélong, ferme
- Pressour (le) - Quatre-Rues (les), hameau -
Rolande (la), ferme - Riault (les) - Saint-Hubert, hameau
et tuilerie - Taules (les), hameau - Tresseux,
hameau. Les informations qui suivent sont
tirées de l'Histoire de Châteauneuf-Val-de-Bargis et de
la Chartreuse de Bellary de Lucien Charrault (1908),
du Dictionnaire topographique de la Nièvre et de
divers documents d'archives. Il a parfois fallu arbitrer
entre des indications contradictoires. Asvins - Première mention en 1225 (Auvins). Les chartreux de Bellary y détenaient un vignoble réputé. On y trouvait également une chapelle dédiée à saint Hubert. Le hameau d'Asvins abrita des générations de charbonniers (familles Livrain, Pauron...).
Barbiers (les) - En 1538, le seigneur de Fonfaye baille à Guillaume Barbier un champ aux... Barbiers ! Bazin - Métairie située en face de l'église (une vingtaine d'hectares). Cette métairie fut donnée par Guillaume de Seignelay, évêque d'Auxerre, aux chartreux en 1220. Les religieux la conservèrent jusqu'en 1791. Cette métairie comptait alors 23 hectares de terre labourable, des prés, un cheptel de 1 780 livres, acquis, le 28 février 1791, par Louis Bonnet pour la somme de 16 300 livres. A l'époque, le Bazin était affermé 900 livres. Voir la page du Bazin.
Bellary - Chartreuse fondée en 1209. 12 habitants. Ci-dessous le détail de quelques possessions de la chartreuse à la veille de la Révolution :
Blason de la chartreuse de Bellary Bertholier - Première mention connue en 1709. Appartient en 1717 à Henri Gascoing, bourgeois. Bonnetterie (la) - 7,5 hectares. Première mention connue en 1716. Appartient alors à Eustache-Laurent du Verne de la Varenne puis au seigneur de Fonfaye (1738). Tient son nom, sans doute, de ses premiers occupants. Bonnet est un patronyme plus que fréquent à Châteauneuf. Bornets (les) - Première mention connue en 1720. Du nom, sans doute, de ses habitants. Primitivement : l'ouche Blond (autre patronyme fréquent). Bourg - Plan du bourg en 1750 . Bourg (le) - 5 hectares. Domaine appartenant à la famille du Verne de La Varenne. Chamboyard - Première mention en 1232 (il est alors question d'une grange). Ancien domaine de la chartreuse de Bellary, de 21 hectares. - 5 habitants.
Chamery - Première mention connue en 1132 (Chamarii) mais son étymologie paraît renvoyer à l'époque gallo-romaine : Camarius (nom gallo-romain) + suffixe acum. Seigneurs : Guillaume Le Muet (1438) ; Jacques de Chenu, en partie (1712) ; Balthazar de Rolland d'Arbourse, en partie (1713). Armes de la famille Le Muet Château-de-la-Tour (le) - Première mention connue en 1740. Il doit son nom au château féodal, autrefois bâti sur la motte qui domine le village. Il céda son titre à Vif, aujourd'hui Châteauneuf, et le surnom lui est venu d'un vieux donjon qui a subsisté jusqu'au commencement du XIXe siècle et dont les pierres ont aidé à la construction de la route nationale. On y trouve, en 1685, une chapelle en ruine, dédiée à saint Antoine. - 90 habitants. Châtelet (le) - Première mention en 1184.10 hectares. Le domaine appartient avant la Révolution à la chartreuse de Bellary. En 1742, il se compose ainsi : maison, grange, étable, bergerie, cour, jardin, chènevière, terres labourables et non labourables, prés et pâtureaux. En 1791, le cheptel du Châtelet se compose de 12 boeufs de labour et 1 chatron, 5 mères vaches, 10 tauraux et taurets, 66 moutons, 1 truye, 8 nourrins (cochons à l'engrais), 3 juments dont une très belle... Chaume - Seigneurs de Chaume : Louis d'Armes (1515), Jean d'Armes (1562). Les archives font état d'une chapelle en ruine - dédiée à sainte Barbe - (1685), d'un moulin (1739) et d'une forge (dont l'existence remonte à 1515), cette dernière transformée au fil du temps en clouterie. En 1820, on dénombre encore à Chaume un forgeron, un marteleur et quatre cloutiers.
Armes de la famille d'Armes Chef-Renard (le) - Mentionné en 1685. Fief, non localisé, appartenant au seigneur de Menou. Crot-Ravard (le) - Domaine de 3 ou 4 hectares consistant en terres labourables et non labourables, prés, pâtureaux, maison, grange, écurie, cour, jardin, chènevière... En 1715, les bâtiments du domaine sont à moitié en ruine. Le premier seigneur connu est Edme Piquet (1675). En 1694, Pierre de Charry, seigneur de Giverdy, épouse la fille de feu Pierre Piquet et devient à son tour seigneur du lieu. Lui succède le marchand Jacques Caffard, époux de sa fille Madeleine de Charry (1715). Evêque (l') - Première mention connue en 1660. Village dont le nom évoque le souvenir de l'ancien propriétaire, l'évêque d'Auxerre. - 35 habitants. Fonfaye - Première mention en 1164 : Bardin de Donzy donne aux religieux de Bourras l'usage gratuit des carrières qu'il possède à Fonfaye (cartulaire de Bourras). Quelques seigneurs de Fonfaye : Jean de Pignéol (1325), Jean Gamard (1380), Jean Le Clerc (1399), Jean Tenon (1655), Henri-Louis de Morogues (1656), Guy de Morogues (1689), François-Gabriel de Morogues († 1762), Françoise-Léontine de Prunelé (1789)... On y trouve un château, une tuilerie... Armes de la famille de Morogues Fontenaille - Domaine de 5 hectares. Première mention connue en 1685. A pour seigneur en 1709 Jacques Tridon de Vermenou ; appartient en 1738 à Louis Poubeau, chirurgien, à Pierre Diamy en 1789. Forêt (la) - Domaine de 10 hectares. Première mention en 1480. Appelée également "domaine des Guerrons" et, plus tard, "Forest-Mignotie" du nom d'un certain Jean Mignot ayant épousé une héritière du domaine. Appartient en 1738 au seigneur de Fonfaye. Girardine (la) - Selon L. Charrault, c'est en 1520 que fut fondé ce hameau, par les frères Girard, fraîchement affranchis. Selon Romain Baron, ce hameau est à l'emplacement d'un fief détenu par un certain Girard de Méry (1384) - 39 habitants. Mont (le) - Mentionné pour la première fois en 1225 (« Montibus »). Est peuplé, en 1820, de charbonniers, « dresseurs en bois » et autres bûcherons. Moulin (le) - Mentionné dans une charte de 1230 (archives des Chartreux). Près du village était le moulin seigneurial et la chapelle de Saint-Hippolyte qu'on y invoquait contre la fièvre (en ruine en 1685). Les chartreux de Bellary et le seigneur de Fonfaye y ont des droits (1744). Le 29 novembre 1868, un arrêté du maire rendit à la circulation un sentier, jadis chemin rural, qui reliait le Moulin et le hameau du Château. Apparemment, le Moulin relevait, au moins en partie, de la seigneurie de Fonfaye. - 39 habitants.
Moutonnerie (la) - Première mention connue en 1641. Domaine d'environ 7 hectares. A appartenu au seigneur de la Varenne (1716) puis au seigneur de Fonfaye (1735). . Poivrière (la) - Deux maisons situées sur le vieux chemin qui conduisait au château-fort ; habitées, en 1820, par des familles de bûcherons. - 4 habitants. Pont (le) - Première mention connue en 1638. Seigneurs : Jacques Durand, avocat au parlement, conseiller du Roi, président du grenier à sel de La Charité (1680) ; Pierre Langlois de la Fortelle, abbé de Bourras, conseiller du Roi (1745) ; marquis de Pons, seigneur de Champlemy.
Armes de la famille de Pons Potin (le) - Première mention en 1496. Cet hameau compte deux domaines principaux, tous les deux appelés "domaine du Potin". L'un, de 14 hectares, appartient à la dame de Godinot (1664), puis au seigneur du Verne de la Varenne (1705, 1716), la très active veuve Petit, Marie Germain (1703-1778), femme d'affaires de l'époque, en devenant la fermière en 1745. L'autre domaine, de même importance, appartient au seigneur de Fonfaye (1752). Il est difficile de distinguer, dans les actes, les deux domaines. Armes de la famille du Verne Prélong - Première mention en 1296. Ancienne manoeuvrerie dépendant de la chartreuse de Bellary. Ferme abandonnée. Pressour (le) - Première mention connue en 1609. Le hameau apparaît dans les archives sous différents noms : Pressoir, Bezour, Bessour... En 1694, le Pressour, qui constitue un fief, a pour seigneur Jean Gascoing, mousquetaire du roi (Louis XIV). Le 23 avril 1694, son frère, Guillaume Gascoing, seigneur de Demeurs (à Urzy, près de Nevers) et autres lieux, baille les terres du Pressour à Achille Jollivet, notaire royal résidant à Murlin. A la fin du XVIIe siècle, le Pressour englobe un autre fief : le Choulot (appartenant aux héritiers Durand). Quelques seigneurs : Pierre Gascoing (1753), Jacques Gascoing du Chaseault (1789), chevalier, officier à la suite des chasseurs de Hainault. Armes des Gascoing Sans risque d'erreur, on peut avancer que le nom de ce hameau vient du mot pressoir car on devait trouver à cet endroit le pressoir du seigneur. - 56 habitants.
Quatre-Rue (les) - Première mention connue en 1680 - 1 habitant. Reault (les) - Lieu-dit situé au bas du village de Chamery où se trouvent une ferme et une tuilerie appartenant aux chartreux de Bellary (le domaine couvrait 15 hectares). Rolande (la) - Première mention en 1685. Le domaine (5 hectares de terres) doit sans doute son nom aux de Roland, seigneurs d'Arbourse. Il appartient aux religieux de l'abbaye de Bourras jusqu'à la Révolution. En 1791, il est mis aux enchères et acheté par un nommé Charles Gestat, de Varzy, pour la somme de 16 100 livres. On trouve, ci-dessous, le plan qui en est dressé à cette occasion. Taules (les) - Première mention en 1307. Ville Destaules, 1369 ; ville des Estaules, 1369 ; Estaules 1368. Robert de Prie tient ce fief de Roche d'Agoux (1301). Jeanne de Vallery, épouse en premières noces de de Jean d'Almays, l'apporte par moitié en mariage à Hugues, seigneur de Champ (1309). Guillaume des Barres, seigneur de Chasnay, en fait hommage (1333). Claude du Vernet, femme de Hugues de Villelume, vend des droits qu'elle a aux Taules au comte de Nevers (1408). Les Chartreux de Bellary possédaient la tuilerie qui est au bas du village (1748). On y mentionne, en 1349, l'étang du Poussot. - 117 habitants. A rapprocher d'Etaules, dans l'Yonne. Selon Gérard Taverdet, il s'agit de la forme locale, bourguignonne, du mot étable, assez répandue dans les noms de lieux. On peut également envisager un possible lien avec le mot estoulles, restes du chaume après la moisson. Autre étymologie : taule = tuile ! Le hameau des Taules aurait donc été pour les habitants de Châteauneuf un lieu où l'on produisait des taules, c'est-à-dire des tuiles. CQFD !
Tresseux - Maison des Trois-Sonnes, 1331 - Trois-Onnes, 1689... Etymologies proposées par de Marolles mais probablement erronées. Des vanniers (des tresseux) sont sans doute à l'origine du nom de ce hameau, qui, par ailleurs, abrita de nombreux sabotiers. Il y a eu, à une époque indéterminée, un fort sur les hauteurs surplombant le domaine. Seigneur en 1704 : prieur de Cessy-les-Bois.
Nombre de ces hameaux formaient un demi-cercle autour du chef-lieu et constituaient jadis une ceinture protectrice pour la citadelle locale. |
Annuaire
des noms de lieux * Annuaire des noms de lieux à Châteauneuf (mise à jour régulière) |
Bibliographie - Lucien Charrault, Histoire de Châteauneuf-Val-de-Bargis et de la Chartreuse de Bellary, Res universis, 1990 (première édition en 1908). - Romain Baron, Les différents noms de Châteauneuf-Val-de-Bargis, Revue internationale d'onomastique - N° 4 - décembre 1968. - Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, 1865. - Blasons empruntés et / ou créés pour Wikipédia |
Dernière
mise à jour le 3 août 2024.