Tresseux

Châteauneuf -Val-de-Bargis

(avant la Révolution)

 

Vue de Tresseux (Châteauneuf)

 

Toponymie

D'où vient le nom de "Tresseux" ? Plusieurs hypothèses :

- de tresse, haie sèche faite de branches entrelacées (terme morvandiau ; variante régionale de la plaisse, du plessis) ;

- de l'activité ou du nom de famille des premiers habitants du lieu, fagotiers, peigneurs de chanvre, tresseux ;

- du préfixe latin trans, au-delà de ; vu du bourg, le hameau est effectivement au-delà des collines.

 

Histoire

Parmi les nombreux hameaux qui composent la commune de Châteauneuf, Tresseux occupe une place tout à fait à part. Niché dans un cadre exceptionnel, isolé mais toujours exploité, le domaine suscite l'intérêt et mérite la promenade.

La première mention attestée de son existence remonte à 1651 mais le domaine est sans doute bien plus ancien (comme on le verra plus loin, sa création pourrait être liée à l'existence d'un fort).

À la fin du XVIIe siècle, Tresseux semble être constitué d'une métairie, appartenant à un bourgeois de Cessy-les-Bois et tenue par une communauté de sabotiers, mais, dès le début du XVIIIe siècle, il est question dans les archives du "village" de Tresseux.

De la Révolution à la Seconde Guerre mondiale, Tresseux constitue un véritable hameau, regroupant une douzaine de familles et autant de maisons, installées au pied d'un fort (ou de ses ruines !) dont il ne reste aujourd'hui qu'une mention sur les cartes IGN.

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Dates remarquables

1331 : Selon l'Inventaire des titres de l'abbé de Marolles (inventaire malheureusement parfois fantaisiste), première mention du fief de Tresseux : "Maison des Trois-Sonnes"

1651 : Première mention relevée à ce jour dans un document d'archives

1680 : Premier bail du domaine de Tresseux

1796 : Attaque d'un loup

Seigneur

1704 : Une partie des terres semble relever du prieuré de Cessy-les-Bois

 

Habitants

ARNAULT Michel, sabotier (1704) - BOISEAU Jean, laboureur (1796) - BONNET Edme, laboureur (1786) - BONNET Jean, sabotier (1786) - BRIFAULT Jean (1680) - CENDRE Antoine, manoeuvre (1793) - CENDRE Joseph, sabotier (1742) - CENDRE Martin, manoeuvre (1749) - CENDRE Martin, journalier (1793) - CENDRE Nicolas, sabotier (1742) - CENDRE Pierre, laboureur (1749) - CENDRE Vrain, sabotier (1728) - CHAMPAGNE Guillaume, manoeuvre (1698) - CHAMPAGNE Louis, laboureur-métayer (1679) - CLAUDET André, manoeuvre (1751) - CLAUDET Eugin, laboureur, voiturier par terre (1723) - CLAUDET Martin, laboureur (1749) - ESTOT Germain, charbonnier (1753) - GENDRE René, laboureur (1796) - GUYOT Pélerin (1661) - HERNIE Marc, tissier en toile (1704) - LHOSPITAL Marie (1680) - LOISEAU Martin, manoeuvre (1783) - MASSÉ Guillaume (1684) - MAUGIS François, métayer (1705) - MOUTOT Vrain, laboureur (1755) - NAMY Edme, manoeuvre (1755) - NAMY Edme, laboureur (1788) - PARRUCHET Edme, manoeuvre (1793) - PICOLET Louis, manoeuvre charbonnier (1769) .

Tresseux en 1930 (coll. particulière de Liliane Coudret)

Tresseux en 1930 (coll. particulière de Liliane Coudret)

La famille Cendre à Tresseux

Les Cendre se sont installés à Tresseux au début du XVIIIe siècle. Le plan cadastral ci-dessus, daté de 1826, permet de situer une maison Cendre de l'époque.

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Le "fort" de Tresseux

Il y avait donc un fort à Tresseux, dont l'existence est attestée par plusieurs sources : la mémoire locale, une mention dans un acte de 1753 et une mention figurant sur la carte IGN (Série bleue). Il n'en reste absolument rien, sinon un plateau surplombant le domaine.

On peut d'ailleurs se demander si ce fort n'est pas à l'origine de l'installation des premiers habitants du lieu, qui auraient cherché à se mettre à l'abri en des temps troublés (par exemple à l'époque des guerres de Religion).

Faits divers

1792 : Violente bagarre entre deux manoeuvres de Tresseux ; l'auteur des coups est condamné à 50 livres de dommages et intérêts.

1796 : La bête du val de Bargis

1796 : La bête du val de Bargis (suite) : la levée du cadavre

 

 

Vue de Tresseux (Châteauneuf)

  

Archives

- Tous les actes retranscrits ci-dessous concernent Tresseux, de près ou de loin.

1704 : Vente de terres

1704 : Bail du domaine

1723 : Transaction à l'amiable

1735 : Contrat de mariage de la fille d'un manoeuvre

1742 : Vente de terres

1743 : Contrat de mariage d'un sabotier

1747 : Vente d'une portion de grange

1748 : Marché pour la construction d'une maison

1753 : Vente d'une coupe de bois (I)

1753 : Vente d'une coupe de bois (II)

1753 : Bail d'une maison

1753 : Vente d'une pièce de terre

1754 : Achat de terres

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Vue de Tresseux (Châteauneuf)

Contributeur

- Liliane Coudret

 

Page créée le 20 juillet 2014. Dernière mise à jour le 21 octobre 2023.

 

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