Jours de Cendre

 

A ce jour, le grand ancien, c'est lui :

Edmond CENDRE

menuisier à Marcy (Nièvre) en 1540, sous le règne de François 1er.

 

Bonjour ! 

Bienvenue sur cette page généalogique. Si les recherches, pour l'instant, portent surtout sur les individus, ce sont peu à peu les communautés auxquelles ils ont appartenu qui sortent de l'oubli. C'est pourquoi on trouvera ici de nombreuses pages consacrées à l'histoire locale. Toute contribution est la bienvenue.

Signature de Toussaint Cendre

- Marcy, 29 juin 1621 -

 

Les lieux

A ce jour, les origines familiales se situent clairement dans la Nièvre, au nord de Nevers, dans la région de Varzy. Plusieurs petites communes constituent le berceau familial, par ordre chronologique : Marcy, Colméry, Menou, Saint-Malo-en-Donziois, Châteauneuf-Val-de-Bargis, Nannay... Les Cendre y travaillent la terre. On est peigneur en chanvre ou ferrandier, sabotier, parfois laboureur mais le plus souvent manouvrier, vivant au jour le jour, à la limite de la misère.

Il sera probablement difficile d'aller au-delà de cette période nivernaise, faute d'archives suffisamment anciennes. Heureusement, il reste les dictionnaires topographiques et ceux-ci nous apprennent qu'il existe dans la région deux hameaux - l'un à Saint-Verain, au nord de la Nièvre, l'autre à Grandchamp, dans l'Yonne, à l'ouest d'Auxerre - appelés tous deux La Cendronnerie, dont l'existence pourrait remonter au Moyen Age... Selon Jacques Jarriot, historien, les seigneurs attribuaient volontiers des terres à des familles de paysans, à charge pour elles de les défricher et de les mettre en valeur. La surface en question prenait alors le nom de la famille. Les exemples abondent dans la région.

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Signature de Jean Cendre - 2 novembre 1644

 

Le patronyme familial

La première mention du patronyme Cendre remonte à 1540 (Marcy) et celle du patronyme Cendron à 1654 (registre paroissial de Vielmanay). Mais une chose est acquise : les Cendron sont des Cendre, et inversement. Un même individu a pu porter indifféremment l'un ou l'autre de ces patronymes (à en croire les registres paroissiaux). Au fil des années, le phénomène se répète d'une paroisse à l'autre, d'un feu Cendre à l'autre, d'une génération à l'autre... Que penser de cette variation du patronyme familial ? Les deux noms sont tout simplement équivalents, le suffixe on (en latin -onem) ayant une signification diminutive, parfois péjorative. Les exemples sont nombreux, qu'ils s'agissent de noms communs (âne/ânon, veste/veston...) ou de noms propres (Boucher/Boucheron, Vacher/Vacheron...). Les amateurs de sensations fortes peuvent essayer d'imaginer ces voix, qui se sont tues depuis deux ou trois siècles, s'élever à nouveau et prononcer leur nom, avec l'accent de leur région, de leur époque... Vertige assuré !

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Signature de Claude Cendre - 6 février 1793

 

L'origine du nom

Les forêts de chênes de la région furent pendant longtemps les premières d'Europe par leur étendue. L'origine du patronyme familial pourrait bien être liée à l'activité forestière de nos ancêtres. On peut supposer que ceux-ci fabriquaient et / ou vendaient du poussier de charbon de bois, riche en cendres (du cendron ?). Le principal usage du poussier de charbon de bois était son emploi comme combustible en métallurgie. On l'injectait avec de l'air, dans la sidérurgie à base de charbon de bois, à la base du haut-fourneau. Or, les forges étaient nombreuses dans le Nivernais... Cendre / Cendron : fabricant et marchand de cendres.

 

Marcy, Nièvre, 26 mai 1540

Edmond CENDRE, menuisier de son état, a la bonne idée de vendre un lopin de terre qu'il détient à Marcy (voir l'acte original ou sa transcription). C'est la plus ancienne mention du patronyme familial dans la région. Trois ou quatre générations le séparent des ancêtres recensés ci-dessous.

 

Les ancêtres

Vincent CENDRE et Marguerité COIGNET (XIIIe génération), nés avant 1615, sont nos ancêtres les plus anciens. Ils ont, au moins, deux fils : Vrain et Edme. C'est ce dernier qui constitue le second maillon de l'arbre généalogique familial. Autour des années 1670, Edme CENDRE vit à Saint-Malo-en-Donziois (Nièvre), dans un hameau - les Carrés - où les générations Cendre se sont succédé.

Il faut attendre vingt ans, en 1686, pour voir apparaître le patronyme Cendre dans les registres de Châteauneuf-Val-de-Bargis (Nièvre). Pasquette MAILLARD, veuve d'Edme CENDRE (XIIe génération), s'y installe vers 1681, pour s'y remarier.

A leur tour, Nicolas CENDRE et Magdeleine GRAVIER (Xe génération) s'y installent, trente plus tard. Le premier enfant, répertorié, du couple est ce Claude CENDRE (IXe génération) dont on trouve la signature plus haut (ce qui suffit à le distinguer entre tous)...

Godefroi CENDRE (VIIIe génération), fils de Claude, est celui qui franchira la Loire et tournera la page nivernaise dans des circonstances manifestement troubles... 

 

Aller plus loin

C'est à l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) que l'on doit la tenue de registres de baptêmes. Il fallut parfois plus d'un siècle pour que celle-ci fut respectée. Dans la région de Châteauneuf, il est bien rare que les curés aient tenu les dits registres avant 1650. C'est la raison pour laquelle il sera probablement difficile d'aller au-delà de cette date. L'avis de recherche ci-dessous permettra peut-être de remonter le temps d'une ou deux générations...

 

On recherche :

Mariage Edme CENDRE & Pasquette MAILLARD - vers 1660 (Nièvre)

Mariage Nicolas CENDRE & Magdeleine GRAVIER - vers 1705 (Nièvre)

Mariage Jean CENDRON & Marie DUPONT - vers 1805 (Cher ?)

Dernière mise à jour : 1er mars 2005