François de Guibert

seigneur de Chantereine, Colméry, Bouhy et autres lieux...

(° : ? / + : vers 1673)

 

Origines

Les origines de la famille de Guibert se situent dans le Berry, du côté de Jalognes (actuel département du Cher). On distingue sur la carte ci-dessous les seigneuries de Pesselières et de Chantereine, appartenant, au XVIIe siècle, à la famille de Guibert. Le château, détruit au début du XVIIe siècle, est composé d'un corps de logis flanqué de deux ailes en retour.

Extrait du plan du comté de Sancerre - 1674 - Archives nationales

 

 

François de Guibert est désigné dans les actes comme étant le seigneur de Chantereine, un petit domaine situé à proximité de Jalognes. On en voit ici un plan datant du début du XIXe siècle.

Chantereine, Jalognes (3P 2555/20 - Archives départementales du Cher)

 

Généalogie hypothétique

Arrière-grand-père de François de Guibert

François de Guibert (N : vers 1523 / D : Léré, 25.04.1591), possible arrière-grand-père, sgr de Rébréchien, la Bouloise et Montguibert (ou Montguichet) ; 3 mariages, d'où (du 3e lit) :

Grand-père de François de Guibert

Philippe de Guibert (N : ? / D : vers 1619/1620), possible grand-père, seigneur de la Bouloise, de Bonnay et de Rebréchien, conseiller du Roi, président du présidial d'Auxerre, dmt à Paris, rue de la Licorne (1608) X CM 12.02.1608 avec Jeanne Estienne des Belles, fille de François Estienne sgr des Belles et de Mignault, dmt à Paris, rue Galande en 1608, d'où deux enfants identifiés : - Marie de Guibert et :

Père de François de Guibert

Jean de Guibert (° vers 1617 / + après 1644), possible père, écuyer, seigneur de Bouloise et Pesselières (seigneurie qu'il aurait achetée à la famille La Porte en 1639), capitaine dans la compagnie des chevau-légers du prince de Condé, ayant participé aux sièges de Dunkerque, Berck, Fourmies, Mardich (sa compagnie comprenait en plus de lui-même capitaine, son cornette, son maréchal-des-logis, 22 cavaliers et trois bas-officiers), X 13.6.1634 pardevant Me Martin-Souchet, notaire de la châtellenie de Buxeuil (Indre) avec Claude de Boisvilliers, fille de Jacques de Boisvilliers, seigneur de Buxeuil, et de Gabrielle-Anne du Mesnil-Simon, d'où :

Frère de François de Guibert

Claude de Guibert (° 1635), possible frère, écuyer, sgr de Savigny, paroisse de Billy-en-Nivernois en 1666, possible neveu de François de Guibert, puis sgr de Jalognes et de Pesselières en 1667, X à Flavigny (près de Bourges) le 12.11.1667 avec Marie-Elisabeth Brossier. CM dvt Anuraye et Mousnier, notaires au châtelet de Paris le 13.09.1670, d'où :

Neveu de François de Guibert

François de Guibert (1671-1726), possible neveu, maintenu noble en 1715.

 

Au Portugal

Paysage de l'Alentejo (Portugal)

Selon Jorge Penim de Freitas, historien portugais spécialiste en histoire militaire, François de Guibert se distingue au Portugal, entre 1641 et 1643, lors de la Guerre de la Restauration opposant l'Espagne et le Portugal. Le colonel Chantereine - ainsi est-il désigné dans les documents de l'époque - est envoyé combattre au Portugal par Richelieu, où il arrive en août 1641. On lui décerne alors le grade de colonel de chevau-légers et il prend le commandement d'un régiment français, comprenant de nombreux soldats portugais, envoyé dans la province de l'Alentejo, sur le front principal, au mois de novembre. Salué pour son courage et son sens du commandement, François de Guibert est surnommé par ses soldats portugais le coronel da arcada (colonel de l'arcade) en raison de la grande boucle d'oreille (arcada, en portugais ancien) qu'il porte à l'oreille droite. Les combats auxquels il participe sont relatés dans plusieurs documents d'époque.

 

Dans la Nièvre

En 1648, le duc de Nevers vend ses terres de Cosme (Bouhy), Bouhy, Sainpuits (Yonne), Colméry à François de Guibert. Il en reste le seigneur jusqu'à son décès, survenu probablement fin 1673. Le registre paroissial de Colméry mentionne sa qualité de seigneur de Chantereine (Jalognes, Cher), Colméry, Cosme (Bouhy), Bouhy, Cessy-les-Bois et autres lieux... mais aussi de conseiller et de mestre d'hostel ordinaire du roi (1660). En 1664, François de Guibert, demeure à Cessy-les-Bois, paroisse voisine, en son château. Sa signature - Chanteraine - évoque le petit domaine du même nom, situé à Jalognes, dont il est le seigneur par filiation :

 

Château de Cessy-les-Bois

Château de Cessy (coll. famille Saint-Antonin)

 

A Paris

Son nom apparaît une dernière fois en 1673, à Paris. François de Guibert habite alors dans ce qui est sans doute une hôtellerie, rue des Trois-Mores. Cette rue, qui n'existe plus, se trouve à la frontière des 1er et 4e arrondissements, pas très loin de la Seine, à l'emplacement de la partie sud de l'actuel boulevard de Sébastopol. Cette année-là, devant les notaires du Châtelet de Paris, François de Guibert fait une donation en faveur de son neveu, et futur seigneur de Colméry, Philippe de Troussebois. Il est très certainement mort à Paris quelque temps plus tard. Malheureusement, l'état civil parisien a été détruit lors d'un incendie en 1871. Les chances de retrouver la trace de François de Guibert dans les archives parisiennes sont donc minimes...

 

Sources

- O combatente durante a Guerra da Restauração, 1640-1668. Vivência e comportamentos dos militares portugueses e estrangeiros ao serviço de Portugal, Lisboa, Faculdade de Letras da Universidade de Lisboa (texto policopiado de dissertação de mestrado), 2003 - Jorge Penim de Freitas

- Registre paroissial de Colméry 

- Archives notariales de Colméry

- Archives départementales du Cher, du Loiret, de la Nièvre

- Site Patrimoine du comté de Sancerre

 

 

Page créée le 8 novembre 2008. Dernière mise à jour le 25 juin 2014.

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