Histoire de la forge de

Grossouvre

 

 

Notes extraites d'un article de L. Roubet (1886)

* Grossouvre viendrait de Grosauve, ce qui signifierait Grossa Silva : grande forêt.

* On a longtemps conservé à Grossouvre une gueuse [masse de fonte] datant de 1505.

* Il est fait mention dans un acte de foi et hommage du quatorzième siècle d'un vaste étang situé à Grossouvre, lequel était traversé par la rivière de l'Aubois que l'on devait quelquefois appréhender. En effet, en 1638, vers la mi-mai, il se produisit dans cette rivière une crue telle ques les forges de Grossouvre et Trézy furent complètement emportées. Depuis lors, on n'omit jamais d'insérer dans les baux des forges et fourneaux, une indemnité au profit du preneur en cas de dommages causés par la rivière.

* Les forges et fourneaux avaient à Grossouvre et à Trézy leur exploitation propre. A partir de l'année 1603, ils se trouvèrent réunis sous la même main, et marchèrent de conserve, jusqu'en 1879, époque à laquelle ils furent complètement abandonnés pour ne plus demeurer qu'à l'état de ruines et de souvenirs.

* Le minerai nécessaire aux fourneaux de Grossouvre et de Trézy était demandé aux immenses gisements que détenait le sol de la paroisse du Gravier et celui de la paroisse de Menetou-Couture.
Les chemins n'étaient guère praticables pour les voitures ; le transport des mines de fer s'opérait à dos de mulet ou de chevaux à bâts.

Quant aux produits de la fabrication, ils étaient généralement transférés en la belle saison sur les bords de l'Allier, et de là ils étaient voiturés par eau jusqu'au port le plus près de leur destination.

* La famille HALY a fourni plusieurs régisseurs à Grossouvre et à Trézy.

* Après être restée exactement quatre cent vingt années dans la famille GRIVEL, la terre de Grossouvre passa à François DURAND, auquel le nom de Grossouvre demeure authentiquement attaché ; après lui, nous avons vu successivement arriver M. GRENOUILLET en 1829 et M. le marquis AGUADO en 1836.

* Les forges et fourneaux de Grossouvre et Trézy, auxquels étaient joints un affouage (part de bois) considérable, furent pris à bail en 1816 par MM. LABé et PAYAUD, négociants en fer à Paris. Ce dernier, s'étant retiré de son association, fut remplacé par M. Louis BOIGUES. La société avait confié l'exploitation de Grossouvre et Trézy à M. Georges DUFAUD, ingénieur aussi habile que spirituel.

Il vint prendre domicile à Trézy, commune de La Chapelle-Hugon ; c'est là qu'il entreprit, en 1819, de fabriquer le fer par la méthode anglaise qu'il avait étudiée avec persévérance et sagacité. Il avait confié ses dessins et ses idées à un contre-maître, M. COUROUX.

 

 

Bibliographie

* Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts - Notice historique sur les forges et fourneaux au canton de La Guerche, par L. Roubet - 1886.

* Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry - n° 126 (1996) - Grossouvre-Trézy, l'un des principaux centres métallurgiques du val d'Aubois - Marie VASLIN

 

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 Recherche :

 toute vue ancienne ou originale de la commune et de la forge (libre de droits),

 toute liste d'employés de la forge,

 toute mention du patronyme SANDRON ou CENDRON à Grossouvre au XIXe siècle.

 

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Page créée le 29 octobre 2003. Dernière mise à jour le 29 octobre 2003.

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